C’est une passe de cape qui s’exécute habituellement lors des quites pendant le tercio de piques bien qu’actuellement elle entre dans des combinaisons avec d’autres passes de capote selon l’inspiration du torero ou des conditions du toro, notamment en alternance avec des gaoneras par exemple. La cape est présentée comme pour effectuer une véronique et lorsque le toro entre a jurisdicción c’est le moment où le torero inverse la position des mains, soulevant les bras dans un mouvement ajusté et lent, découvrant ainsi l’envers de la cape, mesurant bien le tempo pour ne pas se « découvrir » et donnant la sortie de telle manière que le torero soit en place pour enchaîner une nouvelle passe sur l’autre corne. Cette passe requiert un toro qui n’ait pas trop de vitesse de charge pour permettre le changement de position de la cape sans brusquerie, avec temple si possible. Elle peut être réalisée soit le compas ouvert, soit pieds joints.
Plusieurs noms sont donnés à la tafallera : au Mexique, c’est le torero Luis Muñoz Hoyo « Marchenero » qui en fut l’inventeur en 1915 et s’appelle la marchenera ; en Espagne, le torero aragonais Nicanor Villalta (1898-1980), qui passa son enfance au Mexique, réalisait pour la première fois cette passe à Tafalla (Navarre).
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