Madrid 17/05/2015 Une oreille à la volonté d’Adame.

imageLa corrida de Montecillo, a proposé des exemplaires allant des sosos aux toro encastado sorti sixième. Joselito Adame a touché le meilleurs lot et son premier qui embiste avec classe s’est rompu la patte. Juan Bautista n’était pas dans un bon jour et Aguilar a connu de bon passages à son bon premier adversaire.

Le Premier Montecillo est haut, montado, massif et peu harmonieux. Il échoit à Juan Bautista qui a tout le mal du monde à fixer cet opposant abanto, distrait et désintéressé. La manso trompe son monde en s’employant sous une première pique en place. Il entre et sort pour la seconde. Juan Bautista cherche a débuter immédiatement le toreo en redondo. Il y arrive à la deuxième tentative. Le toro garde la tête à mi hauteur et est incertain. Les passes sont données en ligne, la tentative à gauche n’apporte rien de plus. Le torero est hésitant sur de nombreux embroques. Il prend rapidement l’épée. Entière habile et desprendida. Silence.
C’est à grande vitesse que nous arrivons au quatrième Montecillo. Il est bonito, corniapretado et harmonieux. Il embiste avec classe dans les véroniques relâchées de Juan Bautista. Le toro est fixe et s’emploie sous le fer retiré rapidement. Le toro retourne promptement au cheval pour une pique mesurée. Quite par véroniques et demie d’Aguilar mis sur la défensive à gauche. Le Français attaque à droite. Le bicho reste à l’extérieur des passes réduisant la transmission. Alors Bautista rapproche la muleta du corps mais les muletazos sont un peu accélérés. Le public reste de marbre. A gauche le désordre déclenche des sifflets. Le final à droite ne réveille en rien les tendidos. Entière desprendida habile. Silence.

Alberto Aguilar fait face à un second Montecillo indolent qui lorsqu’il charge, attaque par à coup. Il combat de la même manière au cheval. Chicuelinas et revolera d’Adame. L’animal se déplace avec promptitude. Il met bien la tête mais avec brusquerie. Aguilar l’embarque dans des derechazos émouvants et enchainés en plusieurs séries a mas. A gauche le toro est gazapon et les passes moins liées, sont données une par une sans trouver le rythme. . Aguilar opte donc pour revenir à droite où il a besoin maintenant de reculer entre les passes et forcer les toques. La faena va de ce fait a menos. Longue préparation pour l’épée. Lame dans le flanc. Descabello. Palmas au Montecillo. Silence.
Aguilar doit chasser son second abanto sans arriver à le fixer dans la cape. Le bicho subit trois piques et en sort seul. Quite d’Adame par gaoneras. Le second tiers traine en longueur car le toro est distrait. La faena débute à droite à mi hauteur sans brusquer. Puis les muletazos s’enchainent en courbe et ensuite le bicho s’endort et passe sans émotion en s’ouvrant à la sortie des passes sur les deux cornes. Le public s’impatiente. Le toro se raja. Entière efficace dans le Rincon d’Ordonez.

Adame voulait aller a puerta gayola mais les préposés avaient déjà ouvert la porte. Il se rattrape par un toreo de cape profond en véroniques genou en terre. La fébrilité du bicho fait qu’il est épargné au cheval sous les protestations. Quite de Bautista par chicuelinas et revolera. Brindis au public. Au centre Adame cite pour un pendulo. L’animal avance avec difficulté comme s’il avait une blessure aux pattes. Il embiste pourtant par le bas. Adame fait tout son possible pour animer la faena sur les deux cornes. Sur les naturelles la blessure devient évidente à la patte gauche fracturée. Plusieurs pinchazos avant entière. Silence.
Cette fois Adame a le temps d’aller à Puerta Gayola, à genoux pour une larga cambiada en plongeant, suivie de véroniques réveillant le public. La première pique est prise au pas de course et la seconde dure à peine plus. Las zapopinas et demie d’Adame enchantent le conclave. Le toro se défend tête haute aux banderilles. Brindis au public. La charge du Montecillo est vive. Estatuarios émouvants terminés avec gusto par desprecios et trincherilla. L’Hidrocalido embarque à droite dans des muletzaos enchainés de près sans rectifier et par le bas. Le naturelles montent d’un cran encore, jambe et poitrail en avant sans perdre un poil de terrain. Le final à droite indique que le moment est venu de prendre l’épée. Manoletinas. Entière al recibir. Oreille gagnée avec une décision inébranlable. Palmas au toro. René Philippe Arneodau.

Ce contenu a été publié dans Madrid. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.