Madrid 22/05/2015 Oreille pour Manzanares et version light d’El Pilar.

Las Ventas 3Le Roi Juan Carlos assiste pour la troisième tarde consécutive à la corrida de Las Ventas, en ce jour de no hay billetes. Le lot Del Pilar n’a pas été lidié complet puisque le second a été renvoyé aux corrales. Les toros ont manqué de casta et certains ont souffert de faiblesse. Le vent a encore obligé les faenas à se dérouler en terrains de sol. La corrida d’ « expectation » s’est terminée en déception.

Le premier Pilar est épais et son trot est lourd et balancé Il est inédit dans la cape de Padilla car sa charge est incomplète. Il s’emploie sous une pique en arrière puis sous une carioca. Le vent souffle alors que Padilla réalise un quite par tafallera et qu’il est sur le point de se faire accrocher dans la revolera. Le bicho met Padilla à l’épreuve lors des banderilles et le torero assume avec deux paires al cuarteo et un violin. Brindis au Roi. Les premières charges sont lourdes et violentes par le haut. Les premiers derechazos sont en ligne, certains accrochés. Padilla allonge le bras d’abord puis tente d’incurver la trajectoire. Les naturelles son entrecoupées, muleta à hauteur du corps dans le toque et la charge souvent courte. Pinchazo hondo bas, demie lame atravesada et entière basse et atravesada. Plusieurs descabellos avec avis, Silence.
Le quatrième Pilar est le plus lourd. Il humilie dans les premiier lances puis soudain va droit sur Padilla. Le toro s’emploie sous carioca. Il n’y a pas de seconde pique puisqu’il passe à coté du cheval. Le toro humilie mais se retourne très large ce qui met les toreros en difficulté sur l’enchainement. Padilla ne banderille pas. Il entreprend la faena par derechazos interrompus par une genou flexion du bicho ce qui se reproduit encore alors que certains muletazos font espérer mieux. La faiblesse prends le dessus et la faena se termine.. Entière tendida.

Le second El Pilar est faible et se rompt la corne droite contre le peto. Mouchoir vert. Le sobrero est de Charro de Llen cinqueño de beau trapio. Manzanares le voit clair dans des véroniques en marquant la sortie. Le bicho subit la première pique. Avec un coup de tête lors de la seconde il fait vaciller cavalier et monture. Brindis au Roi. Dans les terrains des chiqueros Manzanares prends la mesure du toro genou plié passes à mi haiteur. Le vent fait voler la muleta. Manzanares change de terrain. Les derechazos sont donnés en bagarre. Le bicho s’approche d’abord au pas avant d’embestir. Le torero trouve le rythme et lie des séries courtes sur les deux cornes muleta en avant. Il y a quelques protestations car sur certaines naturelles Mazanares est fuera de cacho, mais il rectifie. Il revient ensuite à une position marginale dans des derechazos. Profilé de loin Manzanares pinche puis porte un bajonazo en prenant le périphérique.
Manzanares reçoit son second toro par un mélange de capotazos dont deux véroniques à gauche sont somptueuses. Le bicho ne brille pas sous la première pique mais s’emploie sous la seconde. L’animal embiste dans les capes avec fixité et humiliation. Curro Javier salue pour un tiers de banderilles émouvant, accompagné de Luis Blasquez. Manzanares se fait avertir dans le premier muletazo. Il poursuit par derechazos sui generis en série courte, terminant par le haut avant le pecho. Le toro va rapidement a menos à droite. À gauche les passes sont séparées avant de réussir à lier en bonne position. Manzanares poursuit sur les deux cornes avec du bon et du moins bon sous quelques protestations. Espadazo. Avis. Oreille. Division d’opinions.

Miguel Angel Perrera débute sa corrida en poursuivant un exemplaire massif et abanto. Compte tenu de sa faiblesse il est épargné sous la pique pendant que le public proteste. Brindis au Roi. Le bicho met en difficulté la cuadrilla à plusieurs reprises sur la corne droite ainsi que Perrera au premier muletazos. Il attaque donc à gauche avec temple, longueur et distance de sécurité. Il est ensuite averti sur la première naturelle de la série suivante. Perrera change pour des derechazos dans lesquels la faiblesse du toro est l’élément marquant. Perrera se positionne fuera de cacho et embarque le toro pour trois naturelles main basse. La faena se poursuit sur les deux cornes dans le désordre. Entière caida habile et efficace. Sifflets au toro. Silence.
Perrera touche en dernier un tio qu’il torée avec rythme par véroniques. Le bicho subit la première pique. Il va à la croupe pour le second picotazo. Le tiers de banderilles est laborieux, le toro prenant peu à peu le dessus par s vitesse et en coupant la trajectoire. Joselito Gutierrez pose une ultime paire exposée. La faena débute par des muletazos suaves et néanmoins dominateurs. Les derechazos dans le même style gagnent en profondeur. Dans la série suivante le toro baisse de ton. À gauche la charge est irrégulière et le toro ne termine pas les muletazos. Perrera insite un peu mais l’émotion n’y est pas. Entière caida. Descbellos avec avis. Silence. René Philippe Arneodau.

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