MADRID 25/05/2012 Novillada accidentée, valor et carences

Même en Novillada Madrid  a connu les affres des bailes de corrales. Pas de figuras au cartel pourtant.  Et malgré cela, les deux premiers novillos de Fuente Ymbro n’avaient pas le trapio correspondant au poids annoncés.  Nous savons que Madrid fonctionne actuellement avec deux Veedores nouveaux. Il y a quelques années on nous avait venté les bienfaits de reconnaitre les lots au campo.  Cette année pourtant ça ne passe pas. Et malgré les impositions apparentes des vétérinaires qu’on attribue historiquement à la volonté d’imposer des animaux trop grands et lourds à Madrid, c’est le contraire qui se passe puisque depuis le début de la San Isidro ce sont plutôt des lots terciados qui sortent en piste.  C’est donc un lot remendado qui fut lidié ce jour de 4 Fuente Ymbro et 2 Navalrosal de capes et de cornes vairées, le quatrième Fuente Ymbro, probablement le meilleur de l’après midi en comportement et embestida, étant remplacé après s’être rompu la patte en banderilles et remplacé par un Juan Antonio Ruiz « Espartaco » sérieux, capacho tirant sur gacho.  Les arènes étaient remplies au ¾ et le vent a été un des protagonistes de la tarde.

Sergio FLORES poursuit la longue participation Mexicaine en cette San Isidro 2012.  Son premier Fuente Ymbro bonito, bizco ne parraissant pas son poids, sort distrait du capote. Mal et peu piqué, les deux fois en arrière, la deuxième au cheval gardant la porte, le tout avec la tête relevée, le novillo est passé en quite de deux chicuelinas et remate par Javier JIMENEZ.  Le fuente Ymbro reste distrait, galope et continue avec la tête haute en banderilles.  Il se plaint des palitroques.   FLORES tatonne en début de faena à mi hauteur et par le haut.  Le vent gêne et il est désarmé deux fois.  La faena est réalisée par tranches d’abord puis FLORES arrive à lier cinq muletazos et remate à gauche en milieu de faena.  Une autre série est donnée à gauche alors que le bicho calamochea un peu.  La faena se termine à droite, le novillero montrant du courage en se passant le novillo près du corps mais dans un style un peu accéléré.   Il termine par manoletinas une faena a mas, sans atteindre des sommets.  ¾ d’épée contraire.  Le novillo va mourir dans les terrains de toriles.  Il est applaudit.  FLORES Salut.  Avec son second bis sérieusement présenté, FLORES est a gusto au capote en veronicas, media et revolera.  Mal piqué les deux fois le novillo mansea à la première rencontre et cherche à faire le tour du cheval.  Brindis à Juan Cubero, frère du regretté Yiyo.  La faena est débutée par le haut.  Ensuite le novillo va et vient en gardant la tête à mi hauteur sans terminer les passes. Une tentative à gauche en équinoxe de faena est marquée par un désarmé. Repris à gauche, le novillo continue son va et vient.  Lors d’un paron le Novillero immobile devant les cornes se laisse prendre dans un voltereton dont il sort indemne miraculeusement.  La faena se termine sur la corne droite alors que le novillo ne réponds pas toujours aux toques et surprend FLORES en manque de recours dans ces circonstances.  Muletazos de adorno et por bajo.  ¾ d’épée tendida, aviso et plusieurs descabellos avant que le novillo ne s’allonge seul.

Javier JIMENEZ est confronté à un premier Fuente Ymbro de peu de trapio et capacho qui est suelto au capote.  Mal piqué à la première rencontre le novillo s’emploi avec le train arrière relevé en bascule.  Piqué en arrière à nouveau il sort en montrant des signes de faiblesse.  Il se plaint en banderilles et garde la tête à mi hauteur.  JIMENEZ débute la faena par passes del costadillo naturelles et contraires.  Le début de faena à droite est un peu mécanique en ligne, en essayant de se repositionner entre les passes, en étant soulevé et le novillo trébuchant. Les deux tentatives à gauche voient le novillo se défendre fortement par derrotes, accrocher la muleta et donner une grosse voltereta au novillero.  De retour à droite la muleta est encore touchée.  Final en manoletinas et double pecho.  Un pinchazo en perdant la muleta et fuyant espada à la main., puis entière en arrière.  Aviso, deux descabellos, salut avec division d’opinions.  Son second adversaire est un Navalrosal sérieux, cornicorto et brocho qui se déplace, mais avec lequel le novillero n’est pas à l’aise.  Le torito est manso au cheval en trois rencontres.  ADRIAN exécute un quite par véroniques sur la corne gauche et remate sur la droite. Le novillo est rebrincado et tardo, et le novillero cherche et réussit à le passer par le bas et à lier.  La deuxième série droitière est réussie du début à la fin, torero et novillo en harmonie. Le reste de la faena sur les deux cornes baisse de ton car hachée, avec des gestes isolés de qualité.  Manoletinas de fin. Trois pinchazos pendant que sonne un avis et le novillo s’allonge seul.

Fernando ADRIAN a semblé le moins préparé à cette confrontation.  Son premier Fuente Ymbro a du trapio mais peu de classe au capote.  Il jette les pattes en avant et tire des derrotes.  Le novillero ne cherche pas plus loin.  Piqué d’abord en arrière sans s’employer et en sortant seul, le novillo n’est pas piqué à la deuxième rencontre.  Essai peu réussi de quite de FLORES.  A la première passe de muleta, le Novillero se fait soulever et maltraiter.  Il continue à droite et le Novillo lui met les cornes au niveau de la poitrine.  Les choix de terrains sont questionnables mais le bicho est aussi très incertain. Le novillero est à la peine pendant que Gomez Escorial lui cris des conseils depuis le callejon.  Deux pinchazos et une entière caida et tendida.  Salut avec division.   Le dernier est un Navalrosal plutôt gros, cornicorto et abanto.  Il va au cheval al relance où il est mal piqué et s’emploi peu.  Il sort abanto et évite de retourner au cheval.  Il finit par croiser la route du cheval de réserve où on lui inflige une longue carrioca, trop longue.  FLORES donne un quite par chicuelinas et rebolera de « Aie ».  Brindis personnel.  L’entame de faena est suave.  Le novillo va bien par le bas. Le problème c’est la faiblesse qui résulte du tiers de pique mal mené et qui retire de l’émotion au trasteo avant de l’affecter irrémédiablement.  Le Novillero commet l’erreur de jeunesse d’exécuter des desplantes et un simulacre d’arrimon n’ayant aucun sens face à un adversaire diminué.  Mais on ne peut lui en vouloir puisqu’il imite ses ainés figuras qui ne s’en privent pas.

Ont salués en Banderilles « Lipi » au cinq et Raul Adrada au six.

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