Madrid 30/09/2017 Puerta Grande de fin de saison pour Perera.

Les tendidos de Las Ventas sont pleins pour assister à un cartel de bel attrait dans cette Feria de Otoño. Miguel Angel Perera a su tirer le meilleur parti de l’occasion. Dans son style personnel, muleta en avant, corps courbé malgré sa grande taille qui lui permettrait de jouer sur la verticalité , toréant avec des trajectoires éloignées du corps, en ligne.  Perera a imposé sa supériorité technique, sans aucune inspiration artistique, et a convaincu le public qui a souhaité son triomphe. Le lot du Puerto de San Lorenzo était quant à lui trop hétéroclite pour ces arènes avec des écarts de présentation indignes et des comportements très hétérogènes.  La sortie par la grande porte de Perera avec le drapeau Espagnol était une revendication avant la journée du 01/10 en Catalogne.

Le premier Puerto de San Lorenzo sort des toriles avec beaucoup d’hésitation. Perera tantea une charge courte et freinée. Le toro se comporte en manso d’abord puis pousse sous le fer. Quite de Del Alamo par chicuelinas et deux demies face à une charge qui s’est régularisée. Perera réplique par chicuelinas , tafalleras et demie applaudies. Curro Javier et Javier Ambel brillent au second tiers et l’arène leur offre une ovation peu commune. Brindis au public. Le bicho est maintenant fuyard. Il se réfugie aux toriles. Perera le tire vers les medios puis cite de loin pour des derechazos imparfaits mais liés. La seconde série monte de ton malgré un positionnement éloigné. Le final de la troisième série en cambio de mano et pecho est supérieur. Le toreo à gauche, toujours en citant de loin, est d’abord brouillon. La seconde série est propre et liée en gardant la charge à distance. La troisième série est supérieure de rythme et domination. Le retour à droite marque la domination tardive et sans conteste du torero, au moment même ou le toro se raja. Entière desprendida et très atravesada. Avis. Deux descabello. Pétition et oreille accordée au dernier moment.

Le seconde moitié de la corrida commence avec un exemplaire protesté qui freine dans la cape de Perera. Il se limite à tantear. Le Puerto s’emploie longuement, sans classe, au cheval. Le bicho n’a plus de force pour la seconde vara. Brindis au public. Au centre Perera cite por le sempiternel Péndulo, doublé et suivi de muletazos aisés tant l’embestida est douce. Le toro donne tout l’avantage au torero avec des charges templées, longues et par le bas. Tous les cites sont réalisés de loin et le toro répond inlassablement. Le matador lui fait un festival de passes, peu intenses, sur les deux cornes qui enchantent le public. Le toro finit par rajarse face à l’insistance de Perera. Pinchazo et entière très trasera et caída. Oreille avec division. Palmas au toro.

Juan del Alamo touche un second Puerto qui se retourne court mais sans agressivité dans une cape ouverte en grand et sur la retenue. Le toro s’emploie moyennement sous le fer avec des forces très mesurées du à une blessure de la patte avant droite, ce qui entraine le simulacre de deuxième pique. Protestations des tendidos durant tout le second tiers. Le début de faena est marqué par les coups de tête du toro, accrochant le muleta. À cela se rajoute les fléchissements et les extraños. Les charges se font brusques et calculées, le toro étant entier. Le torero insiste sans réussite. Deux pinchazos et trois quart de lame. Silence.

Le quinto est un éléphant aux hechuras médiocres. Il coupe et freine dans la cape de Del Alamo. Il combat sur une corne sous le fer à la première rencontre et charge tête haute à la suivante en faisant descendre le picador de sa monture. D’où une troisième vara prise comme la première. Brindis au public. Au centre le torero cite muleta dans la main droite pour des derechazos avortés . La charge est irrégulière, le toro sortant parfois sans obéir à l’engaño. C’est à la troisième tentative que toro et torero s’harmonisent. La suite baisse de niveau sur les deux cornes. Le toro a du mal à se déplacer. Le torero tente longuement et vainement de poursuivre. Entière. Avis. Silence.

Lopez Simón voit son premier montrer des signes de faiblesse dès les premiers capotazos. Les protestations montent. Mouchoir vert. Le sobrero de Santiago Domecq massif, enmorillado, burraco, prend la cape de Del Alamo en mettant bien la tête. Le bicho pousse sous le fer, comme souvent, porté en arrière. La seconde pique est prise sans force et sans conviction. Brindis TV. La faena commence aux tercios, gênée par le vent. Simon cite de loin à droite pour une série de tanteo et accrochée. Le torero prend alors la gauche mais le bicho fléchit et le torero ne trouve pas le dosage adéquat. Il insiste avec aguante et main basse mais le toro proteste, ou prend le Matador de vitesse. À droite le comportement du bicho est devenue médiocre. Pinchazo et demie lame tendida à bout de bras. Descabello. Silence.

Le dernier Puerto, à l’allure bovine, ne cesse de courir. Il prend une première vara coté toriles avec peu de combativité. Il effleure le peto lors de la seconde rencontre en terrains habituels. Toujours abanto au second tiers il est brindé au public par Lopez Simón. Celui-ci décide de l’entreprendre là ou le toro le mène. Les doblones le mettent dans la muleta. À droite le torero lie des droitières dans des séries réunies sans rectifier sa position. Tout est réalisé au centre où le bicho accepte maintenant le combat. À gauche le matador est moins à l’aise et n’insiste pas. Le retour à droite retrouve le niveau antérieur. Le public ovationne. Soudain le toro abandonne, mais Simón s’impose. Une dernière série droitière citée de face précède une épée portée en sautant et résultant défectueuse , sous la peau du flanc gauche et sortant sur le coté. Pinchazo et entière d’effet rapide. René Philippe Arneodau.

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