Séville 22/04/2015. Vuelta de sympathie pour l’alternative de Garrido.

image3/4 de Plaza venu en grande partie de la Feria au dernier moment. Castella a révélé une facette inhabituelle de son toreo et Garrido a fait preuve de courage, décision mais aussi, ce qui est normal, d’un manque de recours pour solutionner l’équation du complexe sixième.

Le toro qui devait servir pour l’alternative tarde à sortir. Il est évident qu’il boite. Protestations. Garrido donne une série de véroniques on ne peut plus dominatrices, avec tout son corps. Le Parlade s’excite contre le peto. Alors que le toro patine de travers sous la protestation, la présidente ordonne les banderilles. Bronca majeure pour Séville. Mouchoir vert. José Garrido prend de fait l’alternative des mains d’Enrique Ponce en présence de Sebastien Castella face à Fariseo de Juan Pedro Domecq n°122 né en 11/09 et pesant 505 kg. Il est justito de trapio et astillano de cornes. Les véroniques puissantes et dominatrices mettent à l’épreuve le JPD avec demie les deux genoux en terre. Le toro est préservé au cheval et Garrido profite de sa charge en quite par chicuelinas personnelles et larga qui se termine en bousculade. Cérémonie d’alternative. Brindis personnel. Le JPD galope et Garrido l’oblige. Il a du mal à suivre car il s’est blessé à la patte avant droite. La suite s’en ressent malgré les efforts du Toricantano sur les deux cornes, prolongeant de trop la faena. Entière en avant et de côté. Palmas et salut.

Enrique Ponce est confronté à un castaño mobile qu’il mène au centre par véroniques faciles. Mal piqué le Parlade reste de profil contre le peto. Lors de la seconde rencontre il pousse avec plus de conviction. Cérémonie de restitution des trastos. Début de faena appliquée de Ponce. Le bicho faiblit dans les premiers derechazos ou répète sans attendre le toque du Maestro ce qui le conduit à rompre. A gauche le toro n’avance pas et cabecea. Ponce abrège. Entière d’effet rapide.
Le quatrième Parlade chute sous le cheval ce qui justifie le mouchoir vert. Le sobrero du Pilar dépareille par son trapio haut. Il n’inspire ni Ponce, ni sa cuadrilla. Une bonne ration lui est servie en carioca, en deux rencontres sans collaboration du toro. Le tanteo est précautionneux. Malgré la douceur des passes droitières le Pilar tombe ou trébuche. Ponce torée avec l’aisance et la précaution qu’on lui connais. L’animal raccourcis sa charge surtout à gauche. La patience et le métier du Maestro font merveille pour rendre comestible ce qui n’a pas de goût. Le public de sol proteste pendant que celui de sombra adoube. Avis avant 3/4 de lame basse et delantera. Palmas.

Sebastien Castella reçoit un Colorao qui se retourne plus vite à gauche et empêche les véroniques d’être lucidas. Les piques sont propres et rapides. Garrido profite de son tour en gaoneras serrées et remate avorté. Chacón allonge la charge dans la brega. L’entame de faena par le bas est rythmée genou plié. La première série à droite est douce, templée et en ligne. La suivante est un ton au dessus. A gauche la série est basée sur des toques caresses et du temple. De retour à droite Castella conserve l’appui du public dans des muletazos con aguante. Le public refuse cependant que la musique joue. Castella impose enfin à la Maestranza son rituel dans les cornes car basé sur une faena de temple et buen toreo tout en douceur. L’oreille lui échappe avec trois pinchazos et avis, avant demi lame très en arrière. Ovacion et salut.
Le quinto de Parlade n’est pas intéressé pas le toreo de cape. Le bicho attaque le cheval de loin sans être sollicité et obtient la chute. Il galope pour aller à la seconde rencontre. Palmas au picador Jose Doblado. Quite de Garrido par véroniques torées et profondes. Belle prestation d’Antonio Chacón qui salue. Brindis au public. Castella cite au centre pour deux pendulos avant derechazos rythmés manquant de troisième temps. Idem dans la série suivante où l’on note que c’est le toro qui ne termine pas les passes. Il se raja et Castella cherche des solutions. Il déplace le toro mais celui-ci refuse toute option. Castella impose une dernière tanda au soleil dans les planches. Demie lame en arrière.

Reste le dernier Juan Pedro pour espérer sauver la course. Il est bas et râblais. Les véroniques exigeantes de Garrido envoient le toro à terre. Les chicuelinas andando du jeune Matador montrent que le JPD derote sec. Il obtient une chute à la première rencontre, la seconde restant classique donc inconséquente par les temps qui courent. Brindis a Fernando Domecq. Début de faena poderoso dans une longue série allant au tiers. À droite le toro se déplace mais bouge la tête. Garrido est ferme. L’attitude du Torero est supérieure à tout ce que l’on a vu de Féria dans la seconde série à droite. Il est ensuite débordé. Il prend la gauche et est désarmé. Toujours au tiers il reprend la gauche. Le toro tire des gañafones dans la muleta à chaque embestida. Garrido ne veut pas abandonner mais ne résout pas les difficultés de ce JPD qui transmet. Retour à droite il déplace le toro au centre pour une série à droite en bagarre. Garrido insiste a menos et épuisé. Manoletinas, molinete et désarmé. Estocade entière et caida en entrant droit. Pétition minoritaire. Vuelta. René Philippe Arneodau.

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