Bilbao 19/08/2012 Les douces embestidadas des Toros de La Quinta.

La corrida de la Quinta, bien présentée, et bien armée, dans le type de l’encaste les 1, 2, 4 et 5, le sixième lourd mais sans trapio, le 3 trop juste pour Bilbao.  Limitée  en force, dans l’ensemble, la corrida a, tout en créant des difficultés, offert des embestidas d’une grande douceur dont les toreros ont eu du mal à profiter.  En effet la tendance naturelle des charges était à mi hauteur.  Mais lorsque la main était baissée les La Quinta répondaient pour autant que les séries ne soient pas proposées en terrains rapprochés.  Toutes les fautes de temple, de distance, de positionnement ont été payées comptant, sans que la course ne soit caractérisée de dangereuse, au contraire.  Corrida toute en nuances au bout de laquelle Morenito a finit par trouver, en partie, la clef.

D’Antonio Ferrera on retiendra sa volonté. Il a placé à distance du cheval son premier adversaire qui y fut peu et mal piqué. Avec les banderilles le torero n’a pas brillé.   Puis, à la muleta, Ferrera a vu clairement le potentiel du toro puisqu’il se relâche mais il n’arrive pas  à canaliser en rythme la charge.  La longue faena va a mas mais n’arrive pas à la hauteur des qualités du La Quinta.  Epée entière, caida d’effet rapide. Palmas au toro et salut au tiers pour Ferrera.   Avec son second il fut à l’origine d’un tiers de Banderilles original.  En effet Ferrera prend les banderilles et son capote pour exécuter le tiers.  Pour les deux premières paires il s’est servi du capote pour mettre en suerte puis, après avoir posé le capote, droit au centre du ruedo, il a placé les palitroques.  Enfin à la dernière paire il a d’abord posé les banderilles al quiebro en tablas pour ensuite courir le toro vers le centre et terminer en reprenant le capote avec garbo et dans la continuation du geste. La faena, avec un profil similaire à la première, a connu quelques moments meilleurs en son en milieu  et d’autres à contre temps. Après deux demies épées en avant et caidas ou desprendida, le Maestro porte un descabello seul dans le ruedo avec le toro.  Salut au tiers.

Eduardo Gallo est dans un bon moment.  Il a confirmé sa décision mais n’a pas su trouver la clé des Santa Coloma.  Son premier est un toro guapo, corniapretado.  Extrêmement doux au capote  Gallo en profite en véroniques, puis l’emmène au cheval par chicuelinas galleando.  Le toro est bien piqué par deux fois sans excès.  La faena est marquée à la fois par l’aguante de Gallo et ses erreurs dans le choix des distances et positions.  Voltereta.  Gallo trouve, en fin de faena, les codes donnant des molinetes réussis citant à distance. Deux épées défectueuses n’empêchent pas Gallo de recevoir un salut au tiers.  A son second qui n’avait pas de grandes qualités mais n’était pas non plus compliqué, Gallo commet l’erreur de le toréer fortement par le bas en doblones en début de trasteo.  L’ensemble va rapidement a menos et Gallo est sans idée dans cette faena brindée à un aficionado en tendido.  Demie épée caida et tendida, puis descabello.  Silence.

Morenito de Aranda est celui qui a fini par prendre le mieux la mesure des La Quinta.  Son premier a une tendance à tirer un derrote durant la passe .  Morenito est volontaire et le toro aggrave son défaut et essaye de s’enlever la muleta en levant la tête en fin de passe. La faena va a menos.  Trois quart d’épée caida et tendida suivie de plusieurs descabellos, lui valent un silence.  Enfin au dernier de la tarde, brindé au public, Morenito donne de la distance, perd des pas en se croisant, donnant plus de fluidité à la faena sans que l’on puisse non plus parler de faena complète. Trois pinchazos, ¾ d »épée en avant et caida.  Palmas au toro et silence au torero.

La corrida de La Quinta a été très différente de ce qui nous est proposé habituellement par le mono encaste.  Il lui a manqué un peu de moteur et de force et donc d’émotion.  La corrida ne présentait pas de danger hors du commun et il serait intéressant de voir comment la maestria des figuras est en mesure de profiter de leur charges aux essences Mexicaines.  La cavalerie Bonijol est un spectacle en elle-même.  Chevaux fin, mobiles, efficaces.  Pas un monosabio en piste.  A peine un tiers d’entrée en cette première corrida à pied de l’Aste Nagusia 2012.

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