Madrid 02/06/2015. Cuadri exigeants et en demi teinte pour toreros sur la réserve.

imageAu contraire d’hier l’aficionado ne s’est pas ennuyé avec les Cuadri. Aucun n’a été brave et prêt à s’employer, gardant toujours quelque chose sous le sabot. Cependant ils répondaient aux sollicitations proches dans un terrain que Robleño et Encabo ont visité en passant et sans y perdurer. Ce terrain était de mucho compromiso et les trapios massifs et la puissance des charges intimidaient. Il fallait tirer à pile ou face. Alberto Aguilar était hors du coup toute l’après midi.

Luis Miguel Encabo se charge de recevoir le premier Cuadri parfaitement dans le type de la maison qui se fixe sur les hommes derrière les Burladeros. Le bicho embiste avec verve, fixité et recogido dans la cape volontaire d’Encabo. La première pique est portée en arrière et est prise sans grande énergie. Le bicho retourne de loin et est mal piqué, pique de coté rectifié en arrière. Encabo se charge de poser les rehiletes sans excès de zèle. Brindis au public. Le tanteo est réalisé avec parcimonie. Les premières naturelles sont avortées car le toro ne répond que de près et Encabo n’est pas en confiance. Il passe à droite pour des derechazos hésitants sans entrer dans les terrains exigés par le bicho. Le toro finit par s’immobiliser. Entière atravesada. Silence.
imageLe castaño quatrième est accueilli par des applaudissements. Encabo le passe en véroniques volontaires. La charge est vive et puissante. Le toro, hésitant d’abord, pousse sous une pique portée en fléchette. Le toro est placé loin mais ne réponds pas. Rapproché il pousse alors que le picador tombe de sa monture. Le toro n’est pas piqué. Angel Otero avec l’assentiment de son Matador et du président tente une paire après la fin du tiers avec de meilleures intentions que résultat. Le toro n’est pas prompt à attaquer et Encabo doit s’approcher pour déclencher les charges. Il se met à la distance adéquate pour lier et aguante des miradas entre chacun des derechazos. Ensuite il se déplace au centre où il donne les toques fermes sous le museau pour obliger le toro à rester dans la muleta à droite. Dans la série suivante il doute. À gauche Encabo baisse la main mais le toro passe sans intention, en relevant la tête en deuxième partie de muletazo. À ce stade les deux protagonistes doutent dans la tentative finale à droite. Épée atravesada sortant sur le flanc. Descabellos avec avis. Quelques sifflets.

Le premier de Robleño, étroit de cornes, s’arrête dans ses charges et ne permet pas de toreo de cape. Il pousse sous une pique trasera. La seconde est courte et peu engagée de part et d’autre. Aguilar réalise un quite en deux véroniques sur la corne gauche et demie jambe pliée. Le tiers de banderilles est laborieux. Le tanteo est ferme en gagnant du terrain et en allongeant la charge. Le bicho embiste avec violence dans les derechazos alors que Robleño contrôle la situation sans briller. À gauche les charges sont plus mesurées mais le toro ne répète pas alors que Robleño se positionne bien. L’effort finit pas payer dans la seconde série à gauche liée en faisant un pas pour se croiser entre les passes. Le torero fait de même à droite avec moins de réussite. Le final de faena en tablas va a menos. Entière caida et atravesada. Palmas et salut.
Le quinto Cuadri est plus fin et plus armé. Robleño profite de sa charge sincère à la cape en véroniques. Le toro soulèveet reverse la monture alors que la pique est portée en arrière. Le Cuadri est piqué tout aussi mal à la seconde rencontre. Début de faena à droite, au tiers, par derechazos accrochés muleta terminant relevée en fin de passe dans trois séries allant a menos. Le toro devient parado et Robleño arrache des derechazos. La tentative à gauche n’apporte rien de plus. Pinchazo et entière basse et atravesada. Silence.

Le troisième Cuadri acapachado de cornes déborde Alberto Aguilar à la cape. La première pique défectueuse et rectifiée est prise sans agressivité et sur une corne. La tentative de quite du torero est avortée. Le toro tarde à retourner au cheval pour une pique tout aussi mauvaise. La faena débute par un tanteo hésitant. Les derechazos révèlent une embestida basse et profonde à laquelle Aguilar offre un toreo fuera de cacho. Dans la série suivante il se positionne mieux mais ne lie que quelques passes. Il est quelques centimètres trop loin pour provoquer l’enchainement. À gauche il abandonne sans détail pour les mêmes raisons. Trois pinchazos dont le dernier plus profonds a provoqué une blessure mortelle. Silence.
Aguilar clôt la corrida en recevant les charges relativement douces et restant sur l’extérieur, du Cuadri capacho de cornes. Le toro subit la carioca. Aguilar abandonne son intention de quite. La seconde pique est comme trop souvent défectueuse. Quite par deux véroniques et revolera d’Encabo. Le tiers de banderille est laborieux. Brindis au public. Le tanteo n’est annonciateur de rien de bien. Aguilar prend la gauche La charge est franche et longue et la muleta est accrochée. Aguilar n’arrive pas à lier. Il recule entre les passes. À droite le torero bouge sur les embroques, Il revient à gauche, bouge entre les passes, cite sans conviction et termine par toreo de castigo le plus bref possible. Pinchazo et demie lame. Silence. René Philippe Arneodau.

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