Madrid 08/05/2015 Oreille pour Juan del Alamo et bonne prestation de Pepe Moral.

imageLa première de San Isidro avec deux tiers de tendidos est honorée par le présence du Roi en barrera. Corrida de El Cortijillo et Lozano Hermanos de présentation disparate et de comportement deslucido et compliqué. Dans ces circonstances il convient de valoriser l’attitude supérieure de Del Alamo et de Pepe Moral. Adame a touché le plus mauvais lot.

Il revient au Mexicain Joselito Adame, comme à Séville, de lancer la Feria avec un toro de El Cortijillo splendide de présentation qui fait une sortie en piste en Nuñez, hésitant. Adame va le chercher aux toriles, lui fait traverser la piste en le déplaçant et dessine enfin des véroniques dont la dernière et la revolera ressortent. Le toro charge dès la sortie des chevaux. Il y est bien pris et pousse sans conviction. Au moment de la seconde rencontre le toro montre qu’il a perdu l’intention de combattre. Sortie en fuite. Quite par chicuelinas et revolera de Pepe Moral, sans briller. Aux banderilles le toro attaque par surprise et avec énergie. Brindis au Roi. Le tanteo est incertain et le vent gène. Adame va pourtant au centre pour toréer à droite les charges brusques mais aussi le vent . Revenu au tiers les derechazos sont toujours imparfaits et sans lié. À gauche il en va de même. De retour à droite Adame accepte de se rapprocher en sortie de passe pour lier une fois. La suite va a menos. Avis. Entière tendida et desprendida. Silence.
Le quatrième toro est bien roulé et n’a pas envie de suivre les capes. Abanto, Adame le poursuit et le déplace en quelques capotazos sans pouvoir le fixer. Ruades et fuites marquent le tiers de vara. Quite par Tafalleras de Pepe Moral. La faena débute aux tablas par estatuarios, trincherilla et pecho non sans avoir été averti. L’animal est distrait, garde la tête relevée et tire des derrotes en sortie de passe dans les derechazos. La transmission des muletazos est affectée par le manque de classe du toro et le public n’apprécie pas. Le scenario est le même à gauche. Entière caida et atravesada. Pitos au toro. Silence.

Pepe Moral vient avec la bonne impression laissée en Andalousie. Son premier a moins de trapio que le premier et est protesté. Il fait le tour du propriétaire sans permettre de torero de cape. Surprenant les chevaux à leur sortie il les salue en ruades de manso ce qui continuera un bon moment jusqu’à ce qu’il accepte de prendre deux piques en carioca. Le toro ne cesse de bouger et ne baisse pas la tête ce qui rend compliqué toute brega. Brindis au Roi. Le toro attaque à contre temps en doutant. À gauche, avec sincérité et courage, le torero dessine des naturelles d’excellente facture. À droite le bicho l’averti. Retour à gauche pour une série fêtée à juste titre par le public. Toujours bien placé et allongeant les passes Moral réitère à deux reprises. Espadazo contrario et légèrement atravesado. Avis. Long final au descabello. Prestation d’un torero volontaire et en confiance, au dessus des défauts de son adversaire. Silence.
Le quinto est un toro qui a plus de corps que de tête. Il est protesté. Bien qu’il soit abanto dans les passes de cape où il humilie de manière prometteuse. Mal piqué le Lozano s’emploie sans ardeur. Le manque de fixité du toro et ses déplacements continus gênent la brega en banderilles. Brindis personnel. Début de faena pieds joints par le haut le long des tablas. Moral va au centre et cite de loin. Les derechazos volontaires sont marqués par la charge de plus en plus courte du toro qui ralenti une fois dans la muleta et se retourne court. Il en va de même à gauche au début mais l’engagement du torero qui allonge les passes fait réagir le public car certaines naturelles sont de bonne facture. Une série à droite montre que le torero a pris la mesure et s’engage en maintenant son terrain. La suite va a menos. 3/4 de lame en bonne place. Avis. Silence.

Juan del Alamo voit sortir des chiqueros un Lozano de beau trapio avec seulement 501 kg. Lui aussi est abanto ce qui, allié au vent, empêche par ses attaques sèches le toréo de cape. Le toro pousse sous une pique puis sort seul de la seconde. Quite d’Adame par chicuelinas et demie pour la forme. Le toro est distrait et ne cesse de bouger. Ses attaques sont irrégulières et incomplètes. Valeureuse prestation de Domingo Siro aux Banderilles. Brindis au Roi. Au centre Del Alamo cite pour des derechazos à toro incertain. Les deux premières séries réveillent le public car l’engagement du torero est notable. La troisième baisse de ton et de ce fait il passe à gauche. Les défauts du toro sont visibles, charge courte, mais le torero joue le jeu jusqu’à ce que le toro fasse signe d’abandoner, de rajarse. Volontaire Del Alamo poursuit à droite en s’imposant a mas. Manoletinas de pile ou face et entière desprendida et tendida. Oreille avec division d’opinions.
La corrida se termine avec un exemplaire montado, un peu lavado de cara manquant de remate du train arrière. Il ne permet rien à la cape. Les piques sont prises au gré des déplacements du toro dans le ruedo, sans envie, sans zèle et sans que le toro soit véritablement châtié. L’attitude de Del Alamo est supérieure en début de faena bien bien que le résultat artistique soit imparfait par faute du toro. L’engagement sur les deux cornes est notable, jambe en avant, aguantant les charges brusques et désordonnées jusqu’à ce qu’à gauche il soit volteado fortement. Il revient pour des derechazos enfin appréciés du public. Pinchazo et entière habile.

Les toreros du jour ont eu un comportement supérieur à celui décevant du lot de la famille Lozano, ganaderia qui était attendue car ayant par le passé donné des exemplaires de caste ayant permis des triomphes. René Philippe Arneodau

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