MADRID 14/05/2012 Novilleros et leurs cuadrillas en dessous de l’opportunité.

Madrid organise encore une fois une course avec un complément ganadero.  Le vent a gêné toute la novillada et les Novilleros ont eut du mal à profiter en plein des opportunités face à un public remplissant au ¾ les tendidos.

Conchi RIOS commence à avoir de l’expérience.  Cela se note dans sa façon de se positionner, de présenter la muleta et de Llevar.  Mais dès qu’elle est en difficulté ses capacités physiques la trahissent. Son premier Novillo manque de créer le drame.  Il poursuit un Banderillero, Raul Corralejo qui a lâché son capote, du centre jusqu’aux planches et manque l’empaler contre les tablas.  Il échappe d’un millimètre  au désastre et le Novillo se rompt une corne contre les planches.  Le sobrero de Couto de Fornilhos est haut et fin.  Il entre par le bas au capote mais sort sans classe dans des veroniques a menos de RIOS.    A la première rencontre vibrante avec le cheval le maigrelet crée le batacazo en soulevant et en jetant le cheval au sol.  Il perd son allant à la deuxième vara.  Le bicho qui venait alors au pas sans mettre la tête, se réveille en banderilles et serre vers les tablas où il met à nouveau en danger le banderillero Paco Chaves qui a glissé au moment de sauter la barrière et bon au demeurant en banderilles.  RIOS mène le Couto au centre en faisant fi du vent et des meilleurs emplacements possibles.  La première série complète à droite est ferme mais elle se laisse toucher la muleta.  Puis le bicho gagne la partie sur les deux séries droitières suivantes.  A gauche elle réussit à lier des naturelles allant a menos dans la première tanda.  Dans les suivantes le Couto va a menos et entre le vent et les derrotes, RIOS est désarmée et abandonne.  Elle termine par un bajonazo très bas, un avis et divers descabellos dans des conditions difficiles et dangereuses.  La cuadrilla n’a pas du tout été à la hauteur en appui de son torero.  Applaudissements au toro et quelques sifflets à la novillera.  Son second est un burraco de Fernando Peña, sérieux et allègre à la sortie, mettant la tête dans le capote mais en sortant distrait. Les veroniques à gauche sont plutôt réussies ainsi que la demi.  La cuadrilla est à nouveau à mal. Au cheval le Novillo s’emploi tête haute à la première rencontre puis baisse de ton à la deuxième.  SALGUERO va en quite par gaoneras.  Il se fait envoyer au sol puis revient et donne de nouveau des gaoneras et la rebolera toutes sur la corne droite.  Curro Robles qui intervient à la place du compañero blessé tente de faire les choses bien.  Il a été très actif toute la tarde.  Après avoir du changer de terrain à cause du vent, la première série de muleta de RIOS, à droite, est intense et ferme.  Puis elle se fait toucher la muleta, s’interrompt à plusieurs reprises et le bicho fini par se défendre uniquement de la tête.  Deux pinchazos et le novillo s’allonge.

De Tulio SALGUERO je ne sais pas quoi penser.  Il a touché le lot le moins propice au succès et, comme ses compagnons, il a souffert du vent.  Il parait volontaire et désireux de bien faire, mais aussi gauche et sans recours dans un toreo accéléré sans construction, sans stratégie.  Il est le seul a avoir combattu deux Buenavistas, la ganaderia prévue à l’origine.  Ses deux opposants se sont révélés sans classe.  En dehors du quitte déjà mentionné on notera  un autre quite par delantales et revolera à son deuxième, et un double pase del pendulo à son second pour entamer la faena.  Il passe à trépas son premier par pinchazo, ½ épée basse, en avant et atravesada sans détermination, suivis d’un descabello. Pour son second il réserve un pinchazo et une épée contraire en avant habile.  Avis.  Sa cuadrilla n’a pas brillé par son efficacité.

Le vainqueur du jour est Gonzalo CABALLERO, aussi vert qu’une pomme granny, mais doté d’une volonté et d’une insouciance qui lui ont réussit dans une certaine mesure.  On le sent sur le fil du rasoir mais ça passe.  Et parfois c’est bien.  Son premier est un buenavista castaño, haut sérieux, corniapretado, acucharado.   Dans toutes ses attaques au capote, dans le sens à contre querencia, il passe entre le torero et les planches.  CABALLERO le mène au centre où il finit par lui donner quelques véroniques.   Mal piqué, fortement avec carioca, le bicho se défends de la tête.  Début de faena par estatuarios sans cligner des yeux suivi des gourmandises appréciées de Madrid, desprecio, trincherilla, molinete et pecho.  Il déclenche les olés.  Il a l’air tranquille.  La faena est laborieuse.  Le bicho est noble mais va a menos,  le public apprécie la détermination du novillero ainsi que quelques gestes culotés et biens vus.  Des mises en danger rajoutent du piment.  CABALLERO termine par manoletinas avec la même entrega.  L’épée est un estoconazo a ley.  Première Oreille de la feria.  Le novillo est applaudit.  Son second de Fernando Peña est très mal lidié et piqué, alors qu’il est le novillo de la possible consécration.  Incompréhensible.  Nous ne serons jamais s’il aurait permis les quatre bonnes tandas qu’il suffit pour couper une oreille à Madrid.  Le toro est aquerenciado au toriles, parado.  Des essais et un arrimon ne changent rien.  Une entière portée lentement tombe desprendida.

Une novillada qui pouvait permettre le triomphe de RIOS et CABALLERO est restée par la faute du vent, des cuadrillas et des Novilleros en dessous de son potentiel.

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