MADRID 17/05/2012 Valor de CASTELLA, effort de MANZANARES et détermination de TALAVANTE.

La corrida de Victoriano del Rio / Toros de Cortes a été très homogène en présentation, tous serios sauf le 3.  De comportement, si certains on fait illusion au premier tiers dans le capote, ils ont tous accusé, à des degrés différents, un manque de caste, sans être aussi flagrant que les jours précédents.  Ce que les bichos n’ont pas proposés ce sont les toreros qui l’ont compensé face à une arènes pleine.  Leur attitude fait que l’intérêt a été présent toute la corrida.

Sébastien CASTELLA, en pleine saison en demi teinte, a choisi ce jour pour rappeler qu’il est un torero de casta, de valor et que ses infortunes récentes ne sont pas dues à un manque de volonté.  Le premier Victoriano de CASTELLA est distrait le long des tablas du coté gauche.  Sébastien le mène vers le centre pour lui servir 3 véronicas enchainées sur la corne gauche et une media à droite.  Le toro n’est pas bravo au cheval et il y est peu piqué.  Les premières passes de muleta à droite sont données en ligne sans obliger.  Puis il cite à droite, de loin, depuis le centre avec la muleta avancée devant le corps.  Ceci signifie qu’il faut donner, lorsque le toro attaque, la sortie en déplaçant la muleta vers la droite.  Sébastien le fait tardivement alors que le toro a déjà baissé la tête et ne fait pas cas de la muleta.  Il est emporté par le bicho qui lui inflige un voltereton en lui mettant, sans tirer de derrote, la corne droite dans le triangle.  CASTELLA se relève, la taleguilla se tachant de sang, et poursuit son combat comme si rien ne s’était passé.  Il dessine 4 séries à gauche qui, sans être parfaites, sont parfois liées, se passant le toro près, mandando et Llevando et en tout état de cause avec une tranquillité impressionnante compte tenu des évènements.  Il  revient à droite et avançant la muleta.  Il capte le toro le mène par le bas en se le passant près du corps et an aguantant le paron.  Madrid se rend.  La dernière série débute à droite puis passe à gauche et termine en circular pour compenser la baisse de mobilité du toro.  Aviso. Une expression de sérieux n’a pas quitté le visage de CASTELLA.  Un espadazo d’effet rapide déclenche une pétition d’oreille accordée.  CASTELLA, malgré sa blessure, restera en piste pour combattre son second adversaire. Celui-ci est hondo, pechugon et un peu gordo.  Il humilie mais se freine dans le capote.  Bien pris à la première rencontre il tourne le cheval en vueltas.  La seconde rencontre confirme le manque de caste .  Banderilles exposées de Javier Ambel.  La première série de CASTELLA donne le ton de sa décision.  Estatuarios sans bouger, trincherilla, desprecio y pecho en aguantan le paron.  La suite est marquée par le manque de qualité du bicho qui reste court et se retourne vite.  CASTELLA se bat pour arriver à lier dans des séries courtes sur les deux cornes, et particulièrement la dernière sur la gauche avec des muletazos profonds.  Sur les gradins il y a des invectives entre le 7 et les tendidos.  Une dernière série à droite montrerque le bicho n’a vraiment rien de bon. Aviso, Sébastien tarde pour placer le toro et porte une estocade entière en arrière et caida. Valor et sérieux de CASTELLA.

Le premier Victoriano de MANZANARES est bajo, bien fait.  Il regarde par-dessus la talanquère et derrote par le haut.  MANZANARES dessine avec aisance des véroniques belles et rythmées, terminées par revolera. Il mène le toro au cheval avec gusto où ce dernier est sans classe et peu piqué.  TALAVANTE rappelle qu’il est là en donnant un quite par gaoneras serrées et revolera.  Bon tercio de banderillas à charge de la cuadrilla de MANZANARES. Ce dernier débute la faena par essais habituels.  Puis la première moitié de faena est à droite, dans le style habituel du Torero, à savoir des séries liées  où les passes s’enchainent en une passe unique, le toro ne sortant jamais la tête de la muleta. Un passage à gauche en plusieurs parties donne certaines trajectoires excellentes.  Mais comme le bicho a tendance à se coller MANZANARES retourne à droite dans son style plutôt réussi, mais le public de Madrid n’est pas réceptif.  Il aime voir le toro autant que le torero.  Collé dans la muleta on ne voit plus le toro.  Une épée al recibir en deux temps.  D’abord pinchazo et ensuite, alors que le toro se retourne, Manzanares reste devant et repouse sur l’épée pour l’enfoncer.  Petite pétition, applaudissements au toro et saludo al tercio pour MANZANRES.  Son second est bas, capacho et corniapretado.  Les veroniques sont données avec beaucoup d’aisance et rématées avec le vuelo en lachant la main extérieure du capote.  Au cheval le toro se défends par à coups et de la tête.  Bonne brega de Curro Javier et banderilles supérieures de Trujillo surtout la deuxième paire.  Dans la faena on a d’abord l’impression que MANZANARES restant al hilo le bicho lui vient dessus.  Puis il se croise et on se rends compte que le défaut du toro n’est pas seulement provoqué par cela. A gauche MANZANARES montre une grande volonté et aguante sans sourciller trois parones.  En fin de faena il garde la muleta en arrière pour donner les dernières passes à ce Victoriano à charges courtes. Entière desprendida portée dans les règles.  Salut au tiers.

TALAVANTE ne s’entend pas au capote avec son premier qui pousse fort par le bas à la première pique.  Puis il va a menos à la deuxième.  Brindis au ciel probablement pour son Grand Père récemment décédé.  Le toro montre de la faiblesse en début de faena.  TALAVANTE lui redonne de la distance et lie à droite une série et se passe la muleta à gauche dans le dos pour naturelle et pecho.  Les série à droite sont données par le bas en emmenant le bicho loin.  A gauche les qualités du toro sont moindres et TALAVANTE est meilleur que son adversaire, toréant de ¾. La dernière série est donnée des deux mains avec une arrucina sui generis donnée avec la muleta inversée.  Deux pinchazos et ¾ de lame basse.  Le dernier de la tarde est un Burraco harmonieux auquel TALAVANTE dessine de magnifiques véroniques mains basses en rematant comme Manzanares lachant la main extérieure du capote.  Le bicho sera peu piqué et TALAVANTE lui donnera un quite par delantales, chicuelinas et media templados dans un style très personnel.  Tout semble indiquer que le bicho malgré sa faiblesse va servir.  La première série est faite d’ estatuarios, puis se passant le toro dans le dos, pecho et desprecio.  Les toques sont parfaits.  A gauche les attaques sont brusques et le bicho se colle.  A droite les passes sont détachées l’une de l’autre et bien menées. TALAVANTE termine en alternant une série à gauche et une à droite en se croisant, en donnant des adornos molinete, trincherazos,  cambios de mano derrière le dos et manoletinas exposées.  Une épée entière contraire atravezada que Valentin LUJAN retire en se faisant prendre violemment.  Deux descabellos et salut au tiers.

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