Sevilla 06 Avril 2016. Vuelta pour El Cid et Adame

imageSuperbe journée pour ce premier cartel de Toreros de renom devant un tiers d’Arène et un lot de Las Ramblas auquel il a manqué du fond et du relief. Abellan, El Cid et Adame ont chacun eu leur moment de connexion avec le public mais sans atteindre le niveau dont on sait qu’ils sont capables. Ce fut une corrida décevante dans l’ensemble.

Miguel Abellan lance les hostilités face à un premier Las Ramblas fin, armé vers l’avant et au morillo proéminent. Les véroniques d’ouverture terminées par revolera sont quelque peu empruntées avec replacement entre chacune d’elles. Le bicho proteste sous le fer en deux rencontres. Miguel Martin banderille avec toreria aux banderilles. Abellan débute la faena avec précaution puis se place au centre pour citer de loin. Le toro répond mais il sautille en avançant ce qui réduit la profondeur des passes. Le bicho répond mais a du mal à répéter. Abellan revient vers les planches où il met le Ramblas dans la muleta, sur les deux cornes, très légèrement a más. Entière trasera et contraria. Silence.
Le second d’Abellan est plus lourd, haut et avec plus de trapío. Il est court dans les charges ce qui explique l’absence de toreo de cape. Le Ramblas pousse sous le fer. On le voit se décomposer durant les banderilles alors que les clarines se font applaudir. L’animal est incertain et avance avec irrégularité, sans s’engager. Abellan tente des derechazos al hilo, mais rien n’y fait. Le toro n’a aucune continuité, que ce soit à droite ou à gauche. Entière habile. Sifflets au toro. Silence.

El Cid touche un adversaire fin et acucharado qui embiste avec classe dans sa cape. Les véroniques et la demie sont méthodiques. L’animal tarde à aller au cheval où il est bien piqué par Espartaco à la première des deux rencontres. Quite d’Adame par chicuelinas et demie appliquées et applaudies. Alcalareño subit une voltereta à la première paire de banderilles bien posée. La faena du Cid profite à droite de l’embestida du toro qui reste à l’extérieur de la trajectoire. le Cid temple dans deux séries. À gauche le toro est mirón. Cid s’applique et tire une tanda applaudie. Dans la suivante le Ramblas prend le dessus. Entière en arrière et desprendida. Silence.
Le quinto de belle allure fait une sortie pensive. Cid le fait parar par Alcalareño puis le passe en véroniques appliquées et douces avec demie. Le toro s’emploie sous le fer et obtient une chute à la première rencontre. Les premières charges dans la muleta sont vives et El Cid en profite à droite avec une pincée de doute. Puis tout en restant fuera de cacho il monte en confiance et lie une série fêtée, ponctuée par la musique. Le toro est meilleur que les séries de Manuel dont la technique défensive est appliquée sur les deux cornes. Les quelques séries liées font leur effet sur le public. Demie lame en sortant désarmé et poursuivi. Descabello donné dans les medios. Légère pétition. Palmas au toro. Vuelta.

Adame reçoit le troisième toro par véroniques mains basses. Le colorado, bas, embiste d’abord avec plus de verve. Il pousse sans classe au cheval. Dans la seconde rencontre il se dégonfle et semble laisser ses forces. Le quite d’Abellan le confirme. Fernando Sánchez s’illustre en banderilles. Les premiers muletazos par le haut et engagés mettent plus en évidence les qualités du torero que celles du toro qui, lui, est faible. Quelques naturelles sont profondes mais l’ensemble ne décolle pas malgré la volonté du Mexicain qui choisit de ne pas obliger le toro. Pinchazo profond et entière dans la croix.
La corrida se termine avec un bel exemplaire cornalón y cornidelantero quelque peu distrait qu’Adame fixe au centre. Le toro a peu de velléités aux piques. Quite d’Abellan par chicuelinas et serpentina. Jarocho est supérieur en banderilles et salut avec Fernando Sanchez. Brindis au public. Des statuaires sans bouger donnent le ton. Une série à droite sans obliger déclenche la musique. La suivante est plus engagée et le toro s’en ressent. À gauche Adame torée corps droit et main basse mais il manque quelque chose. Retour à droite pour une série en laissant la muleta sur le museau. Mais le toro n’a jamais rompu. Détails par le bas avant entière al recibir et descabello. Légère pétition. Vuelta.  René Philippe Arneodau.

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