SEVILLA 25/04/2012 Les Kilos des JANDILLA n’ont pas fait le poids. Une oreille pour TALAVANTE.

La Maestranza n’est pas une plaza qui exige du trapio ou du poids.  Il est donc incompréhensible que le Ganadero ait envoyé la corrida de JANDILLA avec un poids moyen de 570 Kg.  De plus les toros étaient des quatre ans à peine révolus.  Du trapio il y en a eu, sauf le 2.  Mais surtout un manque de casta pour porter cette masse incompatible avec cet encaste.  Malgré cela certains des Jandillas ont montré du fond et de l’agressivité sans pouvoir l’exprimer avec plénitude et durabilité.

Le premier du CID se désintéresse d’abord du capote.  El CID se positionne au centre où tous les Toros finissent par repasser.  Là il exécute une série de véroniques et une demie.  Les toreros gardent le bicho là où il est sans le déplacer pour attendre la cavalerie.  A la première rencontre le toro est bien pris, pousse et soulève le cheval qu’il blesse.  El CID avait crié « vale » dès la rencontre mais personne n’était en place pour sortir le Jandilla du peto.  Pendant qu’on sort le cheval blessé, le toro est peu piqué au cheval de réserve.  Alcalareno fait une brega en donnant un minimum de passes.  Le toro est obéissant aux toques.  Dans la première série à droite le Jandilla s’ouvre dans la suerte.  Il a déjà tendance à sautiller ce qui est un signe qu’il ne durera pas.  Dans la deuxième série droitière El CID prends la mesure de la charge et provoque les OLES de la Maestranza.  Il laisse du temps au toro pour se reprendre, mais dès la troisième passe de la troisième série la cause est entendue.  Le bicho devient immobile.  Pinchazo et entière desprendida.  Silence.  Son second abanto est acceuilli de la même manière que le premier, au centre, cette fois par delantales.  Le toro est faible au cheval mais avec une attitude de brave.  Le toro embiste avec classe et El Boni fait son possible pour réduire les capotazos avec l’aide d’ Alcalareño qui coupe la trajectoire pour ensuite poser deux paires réunies les bras levés et sortant avec tranquillité, arrachant l’ovation.  Lui et David Saugar Pirri saluent.  Brindis au public.  El CID va aux tercios et appelle le bicho qui est aux planches pour une série droitière courte main basse et vers l’arrière.  A la deuxième série le bicho trébuche dès la deuxième passe et là tout va a menos. La série s’allonge sans raison.  Entière en arrière et de coté.  Silence.

Sebastien CASTELLA  n’est pas dans les meilleures dispositions.   Veroniques sans vibration à son premier puis un quite accroché par Tafalleras.  Le Jandilla s’exprime avec allant en varas, en carioca à la première rencontre puis bien piqué à la deuxième.  Javier Ambel est applaudi et salue en banderilles.  Deux passes de muleta à droite dans la troisième série montrent que le toro pouvait aller jusqu’au bout des passes et en arrière.  Le reste de la faena est tout en ligne droite, sans profondeur et avec un arrimon final sifflet par une partie du public.  Metisaca et une entière en arrière desprendida.  Silence.  Son second lance les pates dans les véroniques de CASTELLA mais prends aussi des passes par le bas et longues.  Le toro va au cheval colé au peto de profil et est peu piqué.  Ce JANDILLA a du genio dans les premières attaques de muleta et calamochea.  CASTELLA présente la muleta à mi hauteur sans résultat.  Une série liée de force puis il cherche la proximité si peu prisée ici et accueillie par des sifflets.   ¾ en arrière et un descabello. Silence.

C’est TALAVANTE qui a profité du meilleur Jandilla, son premier, toro guapo, qu’il passe immédiatement en delantales et chicuelinas réveillant le public.  Les piques sont parfaitement portées et mesurées puisque le bicho est immédiatement sorti du cheval par un capote prêt pour l’occasion.  Etrangement le bicho ne baisse pas la tête en banderilles mais le fait dans le capote.  TALAVANTE tergiverse en début de faena, peut être pour laisser un temps de récupération au toro.  Suivent trois séries droitières lentes et templées sans trop l’obliger.  Puis deux passages à gauche, débutés par trois naturelles lentes puis une baissent de ton, compensée par des adornos.  Entière d’effet fulminent.  Une oreille.  Aplaudissements au toro.  Le dernier de TALAVANTE a du volume. Parmis les veronicas certaines sont accrochées.  Au cheval le toro ne s’emploie pas et est peu piqué.  Le Jandilla a de l’émotion dans l’attaque mais sans grande classe et TALAVANTE ne le canalise pas.  Deux pinchazos et une entière desprendida terminent une après midi décevante où les arènes se sont remplies sous un grand soleil et avec un léger vent. René Philippe Arneodau.

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