Séville 03 Mai 2017 – Public et présidence en désaccord sur les oreilles non accordées.

Corrida de quatre Jandilla et deux Vegahermosa (2° et 4°). Trois toros permettaient de se confier et probablement de tirer meilleurs parti. 2/3 d’entrée pour voir le cartel de banderilleros qui s’est converti aussi en une terna de toreo à genoux. Les points hauts furent peu nombreux et la routine bien présente.

Le premier Jandilla est bas et bien fait. Il manque de fixité et calcule dans la cape de Juan José Padilla qu’il met sur la défensive. Le bicho ne combat pas longtemps à la pique dont il sort vite pour aller loin. Quite mal venu de El Fandi. Padilla et Escribano posent trois paires de banderilles sans briller sur la corne droite. Brindis personnel. Le toro est fuyard mais entier. JJ Padilla le soumet par doblones après quelques poursuites. Rendu, le jandilla répond aux sollicitations droitières dans le style Padilla. Musique. Les charges à gauche sont meilleures que les naturelles accrochées. Ensuite le toro baisse en intensité et Padilla sert une soupe qui ne déplait pas aux tendidos. Entière trasera, tendida, atravesada en perdant la muleta. Descabello. Légère pétition. Vuelta.

Le second de Padilla est reçu à puerta gayola rotules en terre pour la classique larga cambiada par un bouillonnant matador qui enchaine d’autres largas et remate à genoux. Les piques sont simulées car le bicho tire la langue. El Fandi décide pourtant d’exécuter un quite par zapopinas et remate à genoux auquel Padilla réplique par faroles invertidos et revolera. Padilla invite cette fois El Fandi pour les rehiletes. Le show enthousiasme les tendidos. Brindis au public. La noblesse du toro permet à Padilla de débuter à genoux a gusto. Les embestidas bien qu’imparfaites sont douces. Padilla en profite réellement dans une série qui déclenche la musique. Avant et après tout est brouillon. La musique s’arrête. Entière caída. Pétition. Bronca à la présidence. Vuelta.

Un castaño de Vigahermosa second est reçu par deux largas cambiadas de rodillas le long des planches par El Fandi suivies de véroniques et chicuelinas dans lesquelles l’animal se colle à plusieurs reprises. Le toro distrait ne se fait pas prier pour sortir rapidement de deux rencontres brèves au cheval. Quite brouillon du Fandi par navarras qui ensuite invite ses deux compères aux banderilles. Manuel Escribano pose au cuarteo une paire réunie. Padilla, la même encore plus exposée, et Fandi un violín efficace. Les trois sont fortement applaudis. Brindis au public. Le toro proteste dans le tanteo varié du matador. Sa brusquerie oblige El Fandi à composer dans la première série à droite avant de pouvoir lier ensuite. La corne gauche n’est pas meilleure. Entière. Palmas.

El Fandi torée de cape le cinquième cornalón avec douceur et temple. Florilège de passes dans le quite. Escribano lui est classique par véroniques. Les deux piques ont été purement formelles. El Fandi, comme de coutume, est spectaculaire pendant le second tiers. Brindis au public. Le matador manque de se faire emporter sur le premier derechazo à genoux au centre sur une erreur de cite et en retire une blessure au dessus du genoux droit… Il profite ensuite partiellement de l’excellente charge du jandilla sur les deux cornes. La musique joue mais la faena ne décolle pas. Les doblones de fin sont les meilleurs muletazos. Entière caída aguantando. Pétition. Bronca au président. Vuelta.

Manuel Escribano se rend à puerta gayola où il exécute une larga cambiada à genoux suivie de véroniques dans lesquelles le bicho se retourne à l’envers à chaque passage. Trois chicuelinas sont le trait d’union entre deux piques mesurées compte tenu de la faiblesse du jandilla.  Un autre tercio de banderilles en équipe est fort apprécié du public. Brindis au public. Un péndulo est suivit de muletazos accrochés. L’animal proteste, doute et ne rompt pas. Escribano est mis en difficulté mais poursuit par des passes exécutées une par une. Entière trasera, tendida, caída, atravesada. Silence.

Pour la seconde fois Escribano va à la puerta de toriles. La larga cambiada est suivie de capotazos multiples mais sans lié car l’animal est inconstant. Rogerinas pour mener le toro au cheval ou celui-ci s’emploie par deux fois. Escribano réalise un second tiers a más qui se termine par un violín al quiebro. Début de faena rythmé et templé qui laisse augurer une suite fructueuse. Les charges sont « humiliées » et longues. La matador alterne les muletazos avec le corps de la muleta et avec le pico en début de faena. A gauche le toro est arrêté. Escribano abrège car le toro s’est éteint. Trois-quarts de lame tendida et desprendida. Palmas et salut.

La déception se poursuit à Séville où la porte reste grande ouverte pour un triomphe incontestable.

René Philippe Arneodau.

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