SEVILLE 05/05/2014 Vuelta pour Escribano et déception.

Deux tiers d’entrée par une température encore plus élevée que les jours précédents. Première corrida de la semaine de Farolillos. Nombreux sont les Aficionados qui commentent que celui-ci est le meilleur cartel de la Feria. D’autres se plaignent de l’omniprésence des Domecqs. C’est un autre pastiche auquel nous avons droit aujourd’hui de Jandilla – Vegahermosa qui malgré quelques qualités n’a pas duré au combat. Au bout de deux heures trente c’est la déception qui prime. S’il n’y a pas un grand triomphe rapidement, les commentaires diront que les figuras absentes ont eu raison et qu’une Feria sans eux n’est pas à la hauteur. C’est à ceux qui ont les opportunités de les saisir.

Bonnes véroniques de réception de Castella qui ne provoquent aucune réaction sur les tendidos. Le toro, corniapretado et acucharado, cole dans la cape sur la corne gauche. Bien piqué, il met les reins et sort seul. Chicuelinas en bougeant d’Escribano et demie de « Bien ». Deux excellentes paires de rehiletes d’un grand classicisme permettent à Javier Ambel de saluer. La corne droite confirme ses qualités. A gauche le toro serre. Première série en allant vers le centre en va et vient par le haut. Les derechazos et naturelles s’enchainent laissant une sensation d’impuissance à résoudre les difficultés que développe le Vegahermosa sans que sa corne droite n’ai été exploitée. Entière en arrière et contraire. Palmas et pitos au toro. Silence.
Le quatrième toro est un Jandilla cornalon, corniapretado, pointes relevées. Les véroniques de salut sont standard. Pique rapide et quite par véroniques et demie de Castella. Le Domecq n’est pas piqué à la seconde rencontre ce qui ne l’empêche pas d’accuser le coup. Quite d’Escribano par tafalleras et demie. Excellente deuxième paire de Jose Chacon qui salut avec Herrera et brega supérieure de Javier Ambel qui confirme les bonnes embestidas du Jandilla. Brindis au public. Cambio dans le dos en regardant les planches puis passes en va et vient sans bouger, d’un tel aguante que le public applaudit. Sur la droite Castella profite des qualités du toro sans les sublimer. Le toreo est en ligne et manque de profondeur ou de sentiment, ou des deux. Les naturelles sont un peu meilleures mais l’embestida est supérieure. Division sur les gradins. Castella semble en retard au moment de receuillir la tête dans la muleta et celle-ci est souvent touchée. Les passes manquent de final. Le tout donne une sensation désordonnée. Entière caida et trasera. Avis. Silence.

Puerta Gayola d’Escribano, par larga cambiada à genoux suivie de véroniques templées qui déclenchent justement les olés. Le jandilla est très mal et peu piqué. Quite d’Escribano par véroniques et de Fandiño par gaoneras plus valeureuses que réussies. Du tiers de banderilles mené par le Matador il ressort un poder a poder dans le berceau et un quiebro aux planches. Brindis personnel. Aidées par le haut et le bas pour débuter, en toréant le bicho. Les derechazos main basse manquent de troisième temps pour emporter l’adhésion. Puis le toro va a menos. Les naturelles sont lentes profitant de la baisse de rythme du Jandilla qui est templado. Escribano répète à gauche aussi bien que cela est possible avec cet opposant. De retour à droite il gomme les défauts, poursuit avec ce temple main basse que Séville aime tant et déclenche la musique. La suite va a menos et la musique cesse. L’essai de conclusion par naturelles échoue. Entière caida et atravesada d’effet fulminant. Pétition d’oreille non concédée. Le public proteste contre la présidence. Vuelta al ruedo.
Puerta gayola à genoux d’Escribano pour recevoir le quinto par larga cambiada. Le Matador profite du fait que le toro s’ouvre dans la cape pour toréer avec une lenteur extrême et le ramener vers l’intérieur. Le public jubile. Galleo pour amener au cheval. Escribano demande à son picador de ne pas piquer. Sa faiblesse est patente mais pas redibitoire. Quite de Fandiño par chicuelina enchainée à Tafallera qui manque se terminer mal. Suivent des chicuelinas protestées car le bicho trébuche. Tiers de banderilles d’Escribano mené avec aisance recevant les palmas du public à qui il brinde la mort de son opposant. Début de faena au tiers par derechazos al hilo sans obliger le toro. L’équation est de savoir comment triompher avec un animal faible qui hésite à avancer. La réponse est l’aguante, la douceur et la lenteur ce que recherche et trouve Escribano à gauche. Mais cela ne dure que deux séries. Le reste sont des tentatives avortées. Entière desprendida et en arrière. Silence.

Le Vegahermosa de Fandiño montre la pala des cornes dont les pointes sont légèrement relevées. Les véroniques sont dessinées sans bouger avec temple malgré la faiblesse et la charge courte du toro. Manuel Bernal pique bien et avec mesure sur ordre. Le toro porte la tête haute contre le peto pour se défendre lors de la première rencontre. La seconde est courte. Castella donne deux chicuelinas et demie alors que le toro trébuche. Applaudissements au picador. Bien Pedro Lara aux banderilles. Brindis au public. Le toro manque d’emporter Fandiño sur la première passe par le haut, mais il ne bronche pas. Il le mène au tiers. Là les premiers derechazos laissent présager du meilleur. La seconde série confirme. Les séries sont courtes. Fandiño prends son temps. Dans les droitières suivantes la muleta est accrochée. Le toro semble gagner en piquant. Et la faena se délite sur les deux cornes. Espadazo. Silence.
Le dernier Jandilla est massif, cornalon. Les superbes véroniques passent sans réaction des tendidos. Bonne lutte du toro au cheval dont il sort trébuchant à la première pique et la seconde est à peine portée. Prestation de qualité de Miguel Martin en Banderille sans écho. Brindis personnel. Au centre de la piste Fandiño donne un cambio por la espalda ou pendulo enchainé à des derechazos, cambio de mano dans le dos et pecho. Les droitières ont le mérite d’être liées en gardant le terrain et en laissant la muleta sous le museau. A gauche les tentatives ne prennent pas. Le retour à droite n’est pas concluant car le toro est pratiquement arrêté. Entière légèrement en arriére. Avis et Silence. René Philippe Arneodau

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