SEVILLE 29/04/2012 MIURAS pour clôturer la feria de Abril.

Le lot de MIURA était homogène dans le style de la maison.  Beaucoup de poids sur des carrures hautes et longues donnant la sensation que les bichos sont fins.  Les armures, comme souvent avec cet élevage, sont abimées des pointes.  Leur comportement fut peu propice au toreo moderne avec pourtant des qualités d’embestida du 3, renvoyé au corral pour faiblesse et remplacé par un Conde de la Maza plus compliqué que les Miuras, et le 5 qui permet à Rafaelillo de toréer a gusto.  Dans l’ensemble les toros de Miura ont des attaques à vitesse variable, capables d’une bonne embestida, longue, suivie d’une par le haut et d’autres courtes.  C’est le sentido des Miuras.

Le premier Miura échu à José Luis MORENO fini par répéter à mi hauteur face aux véroniques et demi du maestro.  Il est piqué à trois reprises allant a menos au cheval.  Dans la muleta le Miura ne s’emploiera jamais, parfois gazapon et par moment faible.  La muleta est accrochée et, bien qu’essayant en perdant des pas, MORENO n’arrive pas à imposer la main basse à ce bicho qui préfère garder la tête en hauteur.  Espadazo dans les règles.  Salut au tiers.  Son deuxième, corniabierto, est compliqué et passe au capote sans humilier.  Il prend la première pique la tête relevée tout en s’employant, puis à la sortie il retourne immédiatement au cheval.  MORENO demande et obtient le changement alors que le toro montre des signes de faiblesse.  A la muleta le Miura avance par sautillements MORENO essaye avec volonté sur les deux cornes puis reçoit un voltereton alors que le bicho attaque à contre temps.  La même chose arrive lors de la première entrée à matar et MORENO est de nouveau envoyé dans les airs, poursuivi au sol.  Il est heureusement indemne.  Au bout de 5 tentatives il place ¾ d’épée habile et basse.  Cette faena courte s’est convertie en guerre.  Salut au tiers.

Le gladiateur RAFAELILLO est volontaire au capote avec son premier qu’il passe dans des véroniques propres en ces circonstances, agrémentées de la media et d’une revolera par nécessité.  Ce MIURA s’emploi à la cavalerie dans les deux rencontres.  Brindis au public.  Le MIURA subit les effets de la pelea en varas. Il saigne beaucoup et trébuche.  RAFAELILLO le passe en ligne à droite.  Puis les charges se raccourcissent à gauche comme à droite.  Le toro prends les premiers muletazos des séries puis reste dans la passe sur les suivants.  Le final à gauche est de une en une et quelques adornos.  Espadazo en arrière et contraire.  Un descabello. Salut au Tiers. Le quinto de la tarde est le meilleur de l’après midi qui ait été lidié.  Au capote RAFAELILLO lui donne deux largas cambiadas de rodillas le long des planches, suivies de veronicas et de la media dans lesquelles la toile est parfois touchée.  Le bicho est à peine piqué en deux rencontres.  Le tiers de banderille est bien mené par José Mora et Pascual Mellinas.  L’inertie et la noblesse de la charge permettent à Rafaelillo de se confier à gauche dès la deuxième série et la suivante.  A droite le bicho va moins biens et les passes sont plus courtes.  Rafaelillo revient à gauche pour trois séries avec des gestes a gusto. Pinchazo en lo alto en courbant l’épée.  Puis une entière contraire pour s’être engagé.  Vuelta al ruedo.

Serafin MARIN a vu son premier MIURA renvoyé au corral alors qu’il avait montré d’excellentes embestidas au capote.  Celui-ci méritait d’attendre jusqu’au début de faena pour voir s’il se récupérait.  Le remplaçant du Conde de la Maza est sérieux d’apparence et très compliqué de comportement.  Il ne rompt pas au capote et reste parado.  Il se défends de la tête à la première pique et pousse les cornes à mi hauteur à la deuxième.  Une troisième rencontre, en carioca, confirme les mauvaises conditions du toro.  Un espontaneo inconscient s’invite avant le début de faena avec petit un morceau de tissus à la main.  Il esquive, miraculeusement, deux fois le bicho.  La faena de MARIN est essentiellement un acte de volonté à gauche terminé par un bajonazo. Silence.  Le dernier toro de la feria 2012 reste inédit au capote.  Il est bien piqué par Romualdo Almodovar.  A la sortie des piques le bicho semble aller mieux au capote.  Il saigne abondamment.  Les clarines tiennent la note pour annoncer la fin de la feria.  Quelques illusions en début de faena dans certaines passes longues, à droite.  Mais la réalité revient à toute vitesse et la faena va a menos en écho au bicho et les tandas sont données de une en une.  ¾ d’épée légèrement en arrière.

Arènes remplies au 2/3, temps d’abord nuageux puis avec quelques rayons de soleil et des goutes de pluies.

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