Le tiers de pique suscite préoccupations, doutes, divergences d’opinions parmi les Aficionados. Faut-il faire évoluer le tiers pour s’adapter au Toro contemporain ou bien conserver le Tiers dans ses principes historiques avec l’espoir d’imposer un Toro capable de briller dans l’épreuve? Le point commun est qu’il faut conserver le tiers de pique à tout prix. Le tercio de varas révèle la spécificité du Toro de Lidia, ce qu’il est et ce qui le différencie des autres animaux.
Dès son entrée en piste le Picador nous signale par son port et sa façon de monter son cheval, quelle sera la teneur de son intervention. La toreria est aussi l’apanage de quelques Varilargueros dont la prestance fait partie du plaisir que nous ressentons à les voir. Ces Picadors sont ceux qui déplacent avec aisance leur monture. On sent que c’est eux qui guident le cheval et pas ce dernier qui les transportent. Le cavalier exhale une détermination dans tous ses gestes.
Si Toreria il y a, elle se prolonge et s’exprime dans l’exécution du tiers. Le cheval est déplacé pour citer de trois quart avec le pecho, au lieu de simples petits mouvements marginaux, d’avant en arrière et de profil. La mobilité du cavalier et de sa monture est ample et naturelle. Le cite et la visée sont dissociés. Le Picador ne tient pas la vara en prolongement du bras pour ne citer qu’avec le mouvement de balancier du cheval. Au contraire, il cite le bras levé, puis lorsque le Toro s’élance, il se met en position de visée. La visée et la pique se portent en avant. La puya atteint le Toro avant qu’il ne touche le peto et son attaque est absorbée par le picador, au lieu de la laisser être absorbé par le peto, puis de piquer. Le picador agit avec mesure et sincérité, toujours avec la même Toreria.
Pour que le tercio de varas puisse se dérouler ainsi il est nécessaire que le Maestro du Picador l’autorise à le faire. Le cavalier devra avoir trouvé monture adaptée à exprimer son art. Il est indispensable que le Public soit attentif et apprécie la prestation. Que le Toro réalise ou non un grand tiers de pique, le picador s’adapte aux circonstances et exprime sa Toreria.
Il y a dans chaque tiers de pique le potentiel de grands moments de tauromachie tant par l’apport du Toro que par celui du Picador. Nous avons le privilège de vivre notre passion à une époque où Alain BONIJOL a révolutionné le concept de cheval de picador. Son apport est immense et peut inspirer et stimuler l’expression de Toreria Varilarguera. Alors que certains fêtent les picadors qui ne piquent pas, c’est à l’Aficion d’encourager et de fêter cette Toreria pour la différencier du tercio banal, trop souvent proposé. OLE Los Picadores buenos! OLE!
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