Alliance Simon Casas – « Juan Bautista »

Peu à peu, en ce début d’année, les couleurs françaises se confondent avec les espagnoles du moins dans le monde taurin. Pas plus tard qu’hier, les destinées de Jean-Baptiste Jalabert, « Juan Bautista » pour les aficionados, se sont vues associées à la vague montante qui a emporté pour quatre ans le futur de la place de Las Ventas. En d’autres mots, Simon Casas, le maître de Las Ventas et sa société de production, dirigera dorénavant la carrière de « Juan Bautista » qui, néanmoins, continuera â être accompagné par ses actuels représentants José-Ignacio Ramos et Mariano Jiménez. Cette nouvelle alliance est prometteuse car aussi bien Simon Casas que « Juan Bautista » relèvent un défi : pour l’un, celui de confirmer ou mieux grandir encore la suprématie de Las Ventas sur l’univers tauromachique, pour l’autre, d’affirmer et renforcer, sur le sol espagnol, le niveau de torero de premier ordre qui est le sien.

En effet, au regard de sa saison passée, « Juan Bautista » est la référence française aux côtés de Sébastien Castella parmi les figuras actuelles. Hormis ses trois contrats à Madrid, Pampelune et Saragosse qui sont des places de première catégorie, les autres trente restants furent dans des arènes de deuxième et troisième catégorie et certains même dans des pueblos et arènes « portables ». Bien entendue sa campagne était relevée par sa présence, en France, dans les villes taurines classées au rang de première catégorie et par les succès glanés infailliblement devant toutes sortes de toros d’encastes. Sans doute, cela faisait partie d’une stratégie pour consolider une position qui lui était refusée jusqu’à présent dans l’organisation des cartels des principales ferias espagnoles. En tout cas, cette nouvelle alliance permettra à Jean-Baptiste, ou Juan simplement comme l’appellent ses familiers et membres la cuadrilla, de paraître sur les affiches de la prochaine feria des Fallas de Valence et bien entendu de celle de San Isidro, toutes deux montées par Simon Casas Productions et Nautalia (à Madrid seulement). Ses deux mentors, José-Ignacio Ramos et Mariano Jiménez, lui assureront, sans doute avec plus de force, des contrats  dans les arènes qu’ils dirigent et Sevilla, Málaga devraient accueillir cette année notre compatriote et d’autres places au-delà de Despeñaperros.

Observant les résultats de la saison passée, il est louable qu’une des particularités de « Juan Bautista » fut d’affronter des toros de fers aussi divers que ceux d’Adolfo Martín et José Escolar (Pampelune – 1 oreille), La Quinta et Ana Romero (encaste Santa Coloma), Alcurrucén (encaste Nuñez), Puerto San Lorenzo et Los Bayones (encaste Atanasio-Lisardo) sans compter ceux du large éventail des élevages d’origine JP Domecq pour un bilan total de 64 oreilles, 4 queues pour les 33 corridas et 71 toros toréés en 2016. Cela procure à la carte de visite de « Juan-Bautista » un relief que bien d’autres figuras ne peuvent présenter. Par ailleurs, la récente annonce des cartels de la feria de Pâques et du Riz en Arles montre bien que son rôle d’empresario n’est pas laissé de côté, au contraire, confirmant ainsi sa maturité professionnelle et personnelle. Il reste maintenant à consolider la cuadrilla après le départ du picador Paco María et du banderillero Rafael Viotti, deux bons subalternes, qu’il faudra remplacer pour faire front  à la grande saison 2017 qui s’annonce pour « Juan Bautista ». Suerte !

Georges Marcillac

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