Madrid 11 Octobre 2022 – 7ème de la Feria de l’Automne – Pepe Luis Cirugeda coupe une oreille et gagne le Certamen « Camino hacía Las Ventas ».

Cette finale du « Camino » vers Las Ventas, après plusieurs courses éliminatoires non piquées, suppose que nous voyons aujourd’hui le futur le plus prometteur de la fiesta.  Le premier très grand succès des trois novilleros a été d’attirer à Las Ventas un public très nombreux et surtout, en grande majorité un jeune public, évènement très prometteur pour le futur de la Fiesta. Toute cette jeunesse présente sur les tendidos, ne s’est pas laissée berner par les mensonges des anti corridas et sont venus se faire leur propre opinion.

Le lot de Lorenzo Rodríguez Espioja d’origine Domecq, a été un lot moyennement présenté pour les lieux. Leur jeux fut distrait, piquant et globalement noble.

Pepe Luis Cirugeda reçoit à genoux par véroniques un premier adversaire distrait qui nécessitait plutôt d’être fixé.  Quite « propre » de Alejandro Chicharro par gaoneras au centre, quite auquel répond P. L. Cirugeda (de l’école taurine de Navas del Rey – Madrid) qui reçoit d’abord un choc de plein fouet monumental, sur la corne droite, avant de répéter par saltilleras toutes sur la corne gauche.  Brindis au public.  Au centre, le novillero débute la faena à genoux exclusivement sur la corne droite en passant l’opposant, alternativement, dans le dos en cambio et devant en cambiado. Suivent des séries gauchères quelque peu rapides mais néanmoins main basse, en profitant du voyage distrait du novillo en fin de passe. C’est à droite qu’advient la meilleure série en guidant la charge jusqu’à retourner le novillo, avant de répéter. La suite à gauche pâtit de la volonté de rester al hilo avant de se croiser quand le bicho ne répond pas. Pourquoi alors ne pas avancer la jambe dès la sortie de muletazo?  Indécis le novillero se fait bousculer dans les bernadinas puis termine en doblones por dentro.  Épée en entrant droit pour une quasi entière delantera et atravesada. Avis et deux descabellos.  Applaudissements au novillo et tour de piste le novillero..

Le second novillo dePepe Luis Cirugeda a belle allure et est applaudi.  Le novillero lui sert une brega pendant que le novillo cherche les tablas.  L’effort est récompensé lorsque le novillo accepte quelques véroniques mains basses.  Quite de A. Chicharro suivi par celui de Cirugeda, les deux par saltilleras, celui du second terminé par double larga à genoux .  Brindis personnel double, dont un est destiné à David Adalid (son professur à l’école taurine).  Au centre, à genoux, le novillero enroule avec succès les derechazos à base de toques précis.  La faena se poursuit sur les deux cornes, al hilo, en profitant de la charge allègre et noble de l’opposant.  La main est basse et la charge conduite. Les muletazos manquent toutefois de profondeur.  Les doblones de fin sont lointains.  Estoconazo, l’épée légèrement desprendida. Oreille.

Alejandro Chicharro va a puerta gayola pour recevoir son premier novillo pour une larga cambiada de rodillas suivie de capotazos de brega dans lesquels le novillo ne se confie pas. Quite de Joel Ramirez par chicuelinas suaves et distantes.   Réponse de A. Chicharro par chicuelinas, tafallera, cordobina et demi-véronique.  Brindis au public.  Le novillero lance sa faena à genoux au centre par un péndulo, derechazos et naturelles enchainés. Debout, il poursuit à gauche avec fermeté et aisance comme ensuite à droite.  La faena va a más, à gauche puis à droite, dans une conception classique et pure, en chargeant la suerte.  En fin de faena, à gauche, Ramirez efface la jambe de sortie.  Les doblones de fin, réalisés vers les planches, mettent en valeur la qualité de la charge du novillo durant<span;> toute la faena.<span;> Trois pinchazos et épée défectueuse mettent un terme au trasteo. Avis et descabello. Applaudissements.

Le cinquième est reçu a puerta gayola par Alejandro Chicharro par larga cambiada de rodillas.  Distrait, le novillo tarde à répéter dans une bonne série de véroniques et demie.  Quite de Ramirez par chicuelinas distantes. Chicharro, quant à lui, a du mal à lier une nouvelle série de véroniques.  Brindis personnel.  Début de faena sur jambe fléchie en obligeant le novillo par le bas.  La suite est laborieuse jusqu’à ce qu’une série droitière arrache les premiers bravos.  À gauche,  la série suivante est limpide et liée.  Ensuite, sur la même corne, le travail devient brouillon, en partie à cause du calamocheo de l’animal.  Des séries droitières imparfaites confirment que le novillo a mis en échec son novillero.  Chicharro insiste pour un dernier passage à gauche, de meilleure facture, alors que sonne l’avis.  Plusieurs pinchazos sont suivis d’une épée en place.  Applaudissements.

Joel Ramirez va à puerta gayola pour une larga cambiada de rodillas suivie de véroniques accrochées, chicuelinas et revolera. Quite de Cirugeda par cordobinas, medio farol, saltillera et revolera. Ramirez répond par tafalleras, espaldina et revolera. Brindis personnel.  La faena démarre au centre par double péndulo, passes de poitrine à genoux et desprecio debout.  Les derechazos canalisent avec fermeté la charge vive et noble du novillo.  À gauche. le premier passage est brouillon, voltereta comprise.  De retour à droite les muletazos sont distants.  Au moment où on perçoit le risque d’un novillo prenant le dessus,  Ramirez donne la meilleure série à gauche.  Suivent une nouvelle voltereta et un passage indéfini à droite avec circulares.   Les remates de faena sont de bon goût.  Pinchazo avant entière tendida et caida d’effet rapide. Applaudissements et salut.

Le dernier novillo est accueilli a puerta gayola genoux en terre pour la larga cambiada inévitable aujourd’hui.  La suite à la cape se résume à une bregaQuite de Cirugeda par gaoneras dans lesquelles le novillero lance la cape trop tôt et il est mis sur la défensive.  Le  novillo sème le trouble au second tiers.   Brindis au public.  La première série à gauche est désordonnée.  Le novillero poursuit sur la même corne avec fermeté dans une serie courte.  Il en va de même sur la corne droite.  Le novillero ne démérite pas mais son trasteo ne transmet pas.  Une touche de tremendismo, en terrains rapprochés, réveillent le public.  Quelques manoletinas précèdent une entière tendida et caida d’effet rapide.  Applaudissements.

Le gagnant du Certamen est annoncé : Pepe Luis Cirugeda.  Il apparaît que les toreros de ce jour, à ce stade de leur évolution, ne disposent pas des caractéristiques annonciatrices d’un grand futur…

René Arneodau

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